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Plus d'effectifs dans les établissements et valoriser les métiers

Développer une culture de la bientraitance en renforçant les effectifs dans les établissements et en veillant aux critères de recrutement. Les personneles doivent être suffisamment nombreux et qualifiés, formés à la psychologie de la personne âgée, à la spécificité du soin gériatrique, reconnus en tant que tels et soutenus dans leur travail.

Le constat

L’entrée en maison de retraite survient de plus en plus tard, dans un état de dépendance de plus en plus important. Les personnes âgées ont donc de plus en plus besoin d’aide, pour les gestes quotidiens comme pour les soins médicaux. Face à cette évolution, les effectifs restent un problème aigu dans les maisons de retraite qui accueillent les personnes les plus dépendantes : une prise en charge de qualité nécessite en effet beaucoup de présence auprès des personnes âgées, pour effectuer les soins, les habiller ou les aider dans leur repas.

Les métiers sociaux et médico-sociaux sont encore considérés comme peu attractifs. L’expérience acquise auprès des personnes âgées et des personnes handicapées est trop peu valorisée. Les besoins en recrutement vont pourtant être considérables dans les dix ans qui viennent : 400 000 professionnels devront être embauchés au titre du remplacement des départs à la retraite ou de la création d’emplois nouveaux. Ces recrutements s’opéreront à tous les niveaux, de l’aide à domicile jusqu’au directeur d’établissement. Ils nécessiteront de former davantage de professionnels, de développer la validation des acquis de l’expérience et de rendre ces métiers plus attractifs.

L’objectif

Renforcer le taux d’encadrement dans les établissements pour personnes âgées, en assurant à terme la présence d’un professionnel pour un résident dans les établissements qui accueillent les personnes les plus dépendantes (cf. Plan Solidarité -Grand Age -juin 2006).

Recruter, former et fidéliser un personnel qualifié grâce à la création de filières professionnelles et au développement de la validation des acquis de l’expérience.

Les mesures

Recruter davantage de professionnels

  • 18 000 recrutements dans le secteur des personnes âgées :
  1. 4 000 emplois au titre des mesures nouvelles décidées dans le cadre du Plan Solidarité Grand Age : il s’agit à la fois d’augmenter les moyens – notamment en personnels médicaux – des établissements qui accueillent les personnes les plus dépendantes et de revaloriser sur une base annuelle les moyens mis à la disposition de tous les établissements, pour qu’ils puissent opérer de nouveaux recrutements lorsque l’état des résidents le justifie.
  2. 9 000 emplois au titre de l’achèvement du processus de médicalisation de l’ensemble des maisons de retraite. Cette médicalisation passe par la signature de conventions tripartites entre les établissements, l’Etat et le Conseil général, qui permettent à la fois d’améliorer les soins et de recruter du personnel supplémentaire, en moyenne 7 à 8 personnes par établissement.
  3. 5 000 emplois au titre de l’ouverture de 5 000 places de maisons de retraite et de 6 000 places de services de soins infirmiers à domicile.
  • 5 400 emplois dans le secteur des personnes handicapées :
  1. 1 000 emplois liés à la création de places pour enfants et adolescents (ITEP, SESSAD,…)
  2. 2 800 emplois liés à la création de 2 650 places en maison d’accueil spécialisé et en foyer d’accueil médicalisé
  3. 1 125 emplois liés à la création de 2 500 places de SAMSAH
  4. 475 emplois correspondant à des places d’accueil temporaire et à des places pour adultes polyhandicapés.

Ces emplois s’ajoutent aux 3 500 personnes recrutées depuis janvier 2007 sous contrats aidés (contrats d’accompagnement dans l’emploi, contrats d’avenir) pour renforcer l’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées dans les maisons de retraite, les unités de soins de longue durée, les établissements pour personnes handicapées ou les services à domicile.

Rendre les métiers sociaux et médico-sociaux plus attractifs

  • Augmenter les quotas de formation

Les quotas de formation d’infirmiers et d’aides-soignants ont été considérablement accrus ces dernières années :

  1. pour les infirmières : passage de 18 000 places en 1999, à 30 000 places depuis 2003,
  2. pour les aides-soignants : passage de 13 000 places en 1999, à 19 000 places depuis 2003.
  • Ouvrir tous les métiers de la filière sanitaire et sociale à la validation des acquis de l’expérience

Cela a été le cas dès 2006 pour les métiers d’éducateurs techniques spécialisés, de techniciens de l’intervention sociale et familiale et d’assistants familiaux.

Ce mouvement sera complété en 2007 avec l’ouverture à la validation des acquis de l’expérience des métiers :

  1. de directeur d’établissement,
  2. de moniteur éducateur.
  • Favoriser les coopérations entre établissements pour recruter dans certains métiers (ergothérapeute, kinésithérapeute, psychologue)

Grâce aux groupements de coopération sociaux et médico-sociaux institués par le décret du 6 avril 2006, les établissements sont autorisés à se regrouper pour salarier en commun certains professionnels que leur taille ne leur permet pas de recruter.

  • Bâtir des passerelles entre les différents diplômes

Les métiers d’aides-médico-psychologiques, d’aides soignants et d’auxiliaires de vie sociale bénéficient depuis cette année de référentiels de formation communs. Cela facilite le passage d’un diplôme à l’autre et élargit les perspectives de carrière des professionnels concernés.

 

Rappel du plan de développement de la bientraitance et de renforcement de la lutte contre la maltraitance :

  1. Lancer l’agence nationale d’évaluation sociale et médico-sociale
  2. Enclencher une démarche qualité dynamique dans tous les établissements
  3. Sensibiliser et former les personnels à la bientraitance
  4. Augmenter les effectifs dans les établissements et valoriser les métiers
  5. Humaniser le cadre de vie dans les établissements
  6. Faciliter les signalements de maltraitance
  7. Désigner un "correspondant maltraitance" dans chaque DDASS
  8. Doubler les inspections sur le terrain
  9. Veiller à l’application des sanctions et assurer un meilleur suivi des inspections
  10. Elargir l'action du comité national de vigilance